Sous la carapace

Question : es-tu qui, de mon pied droit de mon pied pas droit ? Que je tape un peu dans ta gueule, un peu. Juste un peu.

Avouez, les communistes on en a marre, on a cinquante et quelques balais, et ça revient toujours du fond du trou du corps les ragnagnas ! Du dedans de l’utérin, on voudrait tout contrôler, avec la tête (et vous la télé). Et le peuple des globules en bas y’en a marre ! Je veux ma ménopause.


 

 

 

Perso j’ai pas de carrière et pas non plus de projet éditorial. Chui pas vraiment éditeur, pusique (sic) non référencé. Quintane dit, les pauvres y zachètent pas de livres à disons 9,95 (chiffre limite avant 10). Y z’achètent des niques. (La marque.) Que ça. Bah. Moi je suis z’un pauvre (un prolo quoi), et qui viens de là, qu’elle dit. J’ai pas acheté de Nike, nan (à l’époque y avait Adidas mais j’ai pas non plus, j’avais pas les moyens d’abord, et puis je m’en branlais, bah c’est pas viriliste : on se branle avec le genre que l’on est ou pas ; disons pour préciser que l’herbe était plus verte, et au moins elle faisait rêver : on marchait dans sa tête, et pas qu’avec ses pieds). Mais des livres à moins de 9 ou 10 pour me chasser, cherchez l’erreur : je passais mes hivers assis sur un radiateur, dès que j’ai été mis à la lourde à 17 et des brouettes ou pas loin, et quand je pouvais j’allais lire à Mitterrand. La nuit je dormais dans des centraux téléphoniques. (Paname était le dortoir des émigrés.) Hein ? Oui. Alors quoi, j’ai pas été entendu pour autant. J’ai parlé peut-être pas (assez) « pauvre » pour le lectorat de la quintane ; au fait, oui ça doit-être ça, comme dans la cité où j’étais que c’étaient des cocos mais qui n’ont jamais affilié moi ou quiconque que des de parents cocos, ou des qui avaient l’argent. Oui, enfin pour allonger aux pauvres : les commerçants, ceux qui donnaient le surplus des stocks, à l’inventaire : pour la MJC, le patro, etc. Maintenant, façon « pas trop » (mais tellement au regard de rien) c’est que Pierre Le Pillouër, le L. de Mars, Julien Blaine et Hervé Brunaux, à plus de cinquante berges qui m’ont fait un coin de considération. Ouais faut dire que j’ai pas écrit tôt. (Et pas vraiment du top, de l’illuminé, du pertinent, du reconnu par le « clan », je sais pas moi vraiment par qui au fond, clando de l’écrit, du témoignage et du moignon de survie.) J’avais à grailler, et à éduquer les p’tiots, trois fils c’est pas rin (mais certes [important le « certes »], j’aurais pu m’abstenir, faire mon FO, mon abstinence, ah oui sauf que j’étais et suis un peu disons bah pas trop dans le genre, et ça me démangeait sûrement à tord aussi de ce côté, via la matrice amie, compagnon de rien, de si peu, d’une vie). Y’en a un qu’est ceci et un autre qu’est cela. Nan. Y sont pas non plus dans les livres à neuf balles ni les Nike de la littérature de gauche ou d’ailleurs. Et là je me fous de vos façons de modéliser le prolo. Vos écrits. La façon. Le jargon. L’argot. J’ai baigné tellement dedans que je pourrais faire de ça en argot mais pas de la littérature, ah non. Paske l’argot à sec c’est pas très lisible, ehin. Alors je vais vous faire ma chevrette à la quintane, à la façon que moi-je lui ai tiré la barbichette pas sur les bancs pas à la colle, pas pour me coller un bon point une image sur la langue, hein, ha nan. Je reviens pas dessus, j’avais que des zéros, ou des pas loin. J’ai juste fais l’école buissonnière dans l’autre sens, et les cocos qui ont pas pondu dans ma tête à mes neuf, puis quatorze ans, y m’ont dit après l’atelier les heures à me bousiller les yeux t’écris trop comme un qui est le pus voir. Moi ? Le pouvoir, mais vous rigolez ! J’ai pas distribué l’Huma, mes parents, ma famille (alors que j’étais au milieu, pas blanc de la sororité-fraternité, juste un peu au cœur) étaient fachos. BBR, vous comprenez, lépénistes en herbe (entre les deux j’étais pas de leur côté, mais où était l’autre hein, pour qui n’avait qu’une paire de pieds maladroits à chausser, en ces années-là). Rin que ça que j’ai dû être une pâquerette au milieu, en plein dans la bouse et le brun. Vous en connaissez vous, des pâquerettes qui survivent à la bouse de facho quotidienne – à la télé, à la famille, à la récrée – et qui ont pas été subverties dans les années que les cocos y s’installaient dans le bobo ? Moi, pas. Et sinon pas, très (mais alors très vraiment) peu. Citez-les-moi d’ailleurs, les-connu·e·s-les-officiel·le·s. J’attends. J’agis. Je lis, j’analyse, et j’articule : ah mais.

—– Mail original —–

Engins de déplacement personnel : trottinette électrique ou classique, monoroues, gyropodes, hoverboard, etc.


 

 

 

Je n’en ai aucune mémoire, sur le moment du moins, et le doute fut assez persistant, et vif au regard du com-por-te-ment au retour ; en revanche c’est une déduction logique qui me permet après-coup d’avancer l’hypothèse qu’il s’agirait en effet bien de vous et non d’un autre. Hypothèse qu’il me fallut élaborer, en échangeant avec mon binôme, puis avec la garde montante (une garde avec un drapeau rouge et noir) ; il m’est apparu en effet que seul un grief aggravé de frustration ait pu amener autrui à la conviction d’un déni voulu de ma part, puis se commettre à de l’insulte.

Il y a au moins quatre paramètres qui nous échappent, qui sont des ajustement perceptifs.


 

 

 

Le premier est dû à l’enveloppe, et tout particulièrement le costume qui modifie sensiblement une posture, un uniforme plus encore, mais également la coupe de cheveu, la coiffe chez la femme, et tout autant la présence ou non d’une paire de lunettes, etc.

 

Le second est dû à de l’humeur qui chez l’être humain peut modifier sensiblement un visage, ainsi que l’expression de ce dernier en fonction de l’heure ou, qu’il soit heureux ou malheureux, d’un événement vécu récemment ou non : jamais négligeable, il s’agit du jeu de la morphologie.

La troisième affère au cadre proprement dit : celui qui enveloppe plus largement la présence, ou la préoccupation. Ainsi, une personne entrevue dans un couloir ou dans une cour, une barricade ou un hall, de nuit ou le soir, dans l’ombre ou sous un éclairage cru, à midi au soleil ou sous l’effet de lampes apparaîtra différemment, quand ce n’est pas différente, autre.


 

 

Les quatrième et cinquième paramètres sont symétriques aux premier et second, cette fois du point de vue de celui qui perçoit, et non de l’objet de sa perception. Le cadre proprioceptif modifie sa réception sensorielle autant que le cadre dans lequel il intervient auprès de l’objet perçu. (Appelons le quatrième un fond perceptif, qui se conjugue toujours avec l’horizon de réception du cinquième.) Car enfin qu’il soit assis ou debout, à l’arrêt ou en mouvement, autant que l’intentionnalité, s’il reçoit un visiteur ou un ami, ou s’il s’apprête à interpeller un intrus ou à lever un doute, à détendre un lance-pierre ou à renseigner autrui ou à lui signifier d’avoir à s’écarter d’un risque, ce sont là autant de prothèses (l’intention étant projetée dans la perception, et même la précédant d’autant plus que le projet viendrait primer la réception sensorielle) qui modifieront plus ou moins, parfois fort sensiblement la perception.